S’il y a bien un signal de détresse qui est connu de tous, c’est le S.O.S. Mais quelle est la signification de cette série de lettres ?
Aujourd’hui universellement reconnu comme le signal de détresse pour toute situation nécessitant une assistance urgente, le sigle S.O.S était auparavant surtout utilisé entre les bateaux pour cet usage spécifique. Mais ceux qui pensent que ces initiales signifient vraiment quelque chose risquent d’être un peu déçus. Car en fait, SOS ne veut strictement rien dire (alors que dire Allô quand on répond au téléphone a un peu plus de sens).
L’invention du Morse (CW), ancêtre de la radio actuelle et que les éléments peuvent encore perturber, est une véritable petite révolution pour les transmissions maritimes et en quelques années seulement, la plupart des bâtiments en sont dotés. À l’époque, le code le plus utilisé est CQ, qui sert à signaler sa présence aux navires alentours. En morse, cette suite de lettres se traduit ainsi : — • — • — — • — et permettait à chacun d’être attentif.
En 1904, la British Marcony Society, leader des transmissions radios, décide de mettre en place un signal de détresse qu’ils appellent CQD et qui se traduit — • — • — — • — — • • en morse. Or, le son des deux codes est trop similaire pour interpeller rapidement les navires environnants. Une solution fut alors rapidement trouvée.
En 1906, la Commission internationale de Berlin sur les transmissions radio permet de régler rapidement le problème : il suffit d’utiliser le même code que la marine allemande. Ces derniers utilisent le signal EOE que l’on traduit par • — — — • en morse.
Or, les marins se retrouvent confrontés à un autre problème : la lettre E n’utilise qu’un seul point en morse, ce qui rend le message peu compréhensible en cas d’interférence. Il faut donc à nouveau trouver une nouvelle solution.
En 1908, la lettre E est alors remplacée par la lettre S que l’on marque avec trois impulsions courtes en morse. Ainsi est né l’appellation SOS, que l’on peut traduire • • • — — — • • • (ti ti tit ta ta tah ti ti tit) en morse. Trois impulsions courtes, trois impulsions longues et trois impulsions courtes, le message est on ne peut plus clair.
Le Titanic a été l’un des premiers navires en détresse à utiliser le SOS en plus du CQD.
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En souhaitant ne pas avoir à l’utiliser
73 de Jean-Luc Desgrez – F5NKK