L’idée d’une station spatiale internationale remonte aux années 80 avec l’avènement de la navette spatiale. A l’époque, la NASA avait invité ses principaux partenaires à partager l’exploitation du gigantesque complexe orbital, alors baptisé Freedom. L’Europe, le Japon et le Canada ont répondu favorablement à l’invitation américaine. Chacun utilisera les laboratoires et disposera du personnel au prorata de leur participation au projet.

De son côté, l’Union Soviétique prépare déjà la succession de la station orbitale Mir à l’horizon de l’an 2000. Tout comme aux Etats-Unis, la station Mir 2 sera assemblée par une flotte de navettes spatiales en cours de développement. Après la chute de l’URSS, la Russie n’est plus à même de financer en parallèle l’exploitation de Mir et la construction de Mir 2. Cette dernière est mise en sommeil en attendant des jours meilleurs.

En novembre 1993, Mir 2 est au point mort et Freedom est menacée en raison de son coût exponentiel. C’est alors que la Russie et les Etats-Unis décident d’unir leur effort pour maintenir les deux projets en les unifiant sous la bannière « International Space Station Alpha ». Plus tard, « Alpha » disparaitra définitivement de l’appellation pour devenir tout simplement « International Space Station » ou « ISS ».

Le chantier d’assemblage de l’ISS débute en novembre 1998 par le lancement du module Zarya avec une fusée russe Proton, suivi quelques jours plus tard par le module Unity lancé par la navette Endeavour. La construction de l’ISS s’achèvera en 2011 avec la mise à la retraite des navettes américaines.

Depuis l’arrivée du premier équipage en novembre 2000, la station spatiale est habitée en permanence. Dans un premier temps, les équipages sont constitués de trois membres issus des Etats-Unis et de Russie. Le passage à six membres en 2009 ouvrira la porte aux astronautes venant d’Europe, du Japon et du Canada.

L’International Space Station est le plus vaste chantier jamais ouvert dans l’espace. A lui seul, il aura nécessité pas moins de 35 vols de navettes et une demi-douzaine de lancements russes entre 1998 et 2012. Ces vols auront permis d’assembler le complexe orbital dont la taille atteint celle d’un terrain de football professionnel. Il mesure 108 m de long pour 75 m de large et 45 m de hauteur. Sa masse avoisine les 450 tonnes.

Visite complète de l’ISS avec Thomas Pesquet lors de sa mission en 2017

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Bonne visite

73 de Jean-Luc Desgrez – F5NKK