RTI diffuse en ondes courtes surtout vers l’Asie où se trouvent la majorité de ses auditeurs, mais aussi vers les Amériques, l’Afrique et l’Europe.
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Une heure de diffusion quotidienne : c’est la formule adoptée pour la quasi-totalité des langues étrangères de RTI. Les programmes en français contiennent deux volets : un bulletin d’information quotidien, dans une première partie réservée à l’actualité, où est également présenté un « gros plan » ; puis une seconde partie, avec des émissions couvrant des sujets allant de la culture à l’économie, en passant par la société, les nouvelles technologies, l’histoire, la musique (tubes en vogue, chansons taiwanaises et musique traditionnelle chinoise et aborigène), sans oublier la politique, avec la question sensible des relations entre Taiwan et la Chine par exemple. Les cours de chinois attirent également un grand nombre de curieux.
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Le contenu de la programmation peut différer d’une langue à l’autre. Par exemple, en anglais, les émissions sont plutôt tournées vers le divertissement, tandis que celles réalisées en allemand sont exclusivement à caractère informatif. Un ton encore peu uniformisé donc, qui s’explique peut-être par les réflexes propres aux animateurs de cultures différentes, mais aussi par la rapidité des changements intervenus au sein cette structure publique. Etrangement, l’hymne national continue de figurer en tête des programmes quotidiens, héritage suranné d’une époque révolue, qui survit – pour combien de temps encore ? – aux bouleversements qu’a connus la station.
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Malgré tout, une certaine austérité domine au niveau du financement de la programmation, révélant un manque de ressources d’ailleurs fréquent dans les radios publiques à diffusion internationale. C’est dommage : Taiwan, qui accorde une importance toute particulière à son image sur la scène mondiale, serait bien inspirée d’exploiter davantage ce formidable outil qu’est la radio.
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