Ils étaient 18 au départ le premier juillet 2018, il n’en reste que 5 et le premier d’entre eux, VDH, est attendu pour le 29 janvier aux Sables d’Olonne. C’est début 2016 que VDH a contacté l’URC pour obtenir une licence radioamateur. Il s’était adressé au REF qui n’a rien fait, puis à l’URC, nous l’avons mis en contact avec un radioclub proche de chez lui.
A cette époque, il avait le temps, lui et ses camarades skippers de se former et de passer l’examen. Mais ce n’est pas cette voie qu’a emprunté le radioclub… Donc en décembre 2017, lors de notre rencontre au salon nautique, à 6 mois du départ, il nous fallait trouver une solution pour la transmission des bulletins météo et organiser un mini Saint Lys Radio. Nous étions en contact avec l’amicale des anciens de Saint Lys Radio, de nombreuses associations étrangères avaient répondu présent.
Ces skippers possédaient tous le certificat marin complet, celui permettant de faire de la HF, ce n’étaient pas des bleus dans les transmissions, nous avons donc demandé à l’administration avec le soutien de 4 ministres et du président de la République, l’autorisation exceptionnelle que ces skippers puissent utiliser les bandes radioamateurs au lieu des bandes marines que nous ne pouvions pas utiliser en tant que radioamateur. Il était plus simple de faire une exception pour les 5 marins que d’autoriser tous les radioamateurs du monde à trafiquer sur les fréquences marines.
Tout le monde était heureux, le comité de course, le cross chargé de leur sécurité, on se préparait à assurer une mission qui honorait le radioamateurisme, qui donnait tout son sens à la qualification de « service de l’état »… Nous avions donc demandé 5 indicatifs de radioclub à des fins promotionnelles de l’URC, c’était aussi plus facile pour gérer les carnets de trafic, les QSL, les relations entre les radioamateurs ou les SWL et les skippers. Les skippers, avec leur autorisation officielle utilisaient les indicatifs de radioclubs, leur vie privée était préservée…
Oui mais tout ne s’est pas passé comme prévu, les acteurs du Collectif Terre & Mer, voyant l’ampleur de l’affaire et voyant le bénéfice promotionnel qu’ils pouvaient en tirer, ont décidé de faire cavalier seul… Puis il y a eu l’ANFR qui s’en est mêlé, après avoir refusé d’attribuer des autorisations d’émettre en prétextant que le logiciel n’était pas adapté, ils ont tout bonnement menacé l’URC d’avoir attribué des indicatifs de radioclubs à des personnes non titulaire d’une licence, ce qu’évidemment nous n’avons pas fait, ni eu l’intention de faire. Suite à notre réponse aucune poursuite, aucun rappel à l’ordre ne nous a été adressé, on aurait aimé des excuses, mais c’est peut être un peu trop demander à l’ANFR… Nous avons donc abandonné avec une grande tristesse l’organisation des transmissions de la course, à l’impossible nul n’est tenu.
Oui mais, tout le monde n’a pas abandonné, le Collectif Terre & Mer a continué, a persisté et a transmis avec les skippers sur des fréquences radioamateurs. Des radioamateurs dument licenciés ont trafiqué avec des radioamateurs avec des indicatifs pirates, puisque l’administration ne leur a pas délivré d’autorisation exceptionnelle… Ils ont fait un travail remarquable dans leurs transmissions météo, permettant ainsi aux skippers de tracer eux même leur route. Mais ils ont été rattrapés par la jalousie, par la stupidité de certains radioamateurs et ils se sont tirés une balle dans le pied. L’ANFR a procédé à des rappels à l’ordre, tout comme l’OFCOM et toutes les administrations dans le monde. Voilà comment par stupidité on détruit une opération qui devait être une fête… Heureusement qu’on est en fin de course et que les skippers ne sont pas loin du but… Imaginez que l’affaire aurait été sortie alors que les bateaux étaient dans les 40ème rugissants…
Si nous étions restés unis, si toutes les associations s’étaient épaulées plutôt que de se tirer dessus à boulet rouge, et si, et si peut être que les choses auraient pu être autrement… Une question d’où viennent les dénonciations à l’ANFR, parce qu’il s’agit bien de cela, car il ne faut pas croire que l’ANFR a passé son temps à écouter le 14.300 MHz et relevé les indicatifs… Que ce soit pour le procès d’intention à l’URC ou dans ce cas, il y a des petits malins qui jouent au « con », oui je suis grossière mais ce n’est que la vérité… Quand est ce que ces gens qui se croient investis d’un pouvoir quelconque parce qu’ils sont à la tête d’une association ou d’un club, ou qui encore interprète la législation à leur manière pensant qu’ils sont investis d’une mission d’auto discipline, décrétant qu’ils sont dans la vérité et qui convainc l’administration de leur bien fondé, et l’administration, trop contente de pouvoir faire passer les radioamateurs pour des cibistes de luxe qui ne font que les enquiquiner, surtout que maintenant il n’y a plus de taxe, l’ANFR agit en dépit des textes en vigueur, les interprétant comme bon lui semble…
Au moment du départ de la course, nous avions rencontré l’administration, on aurait pu tous ensemble demander l’autorisation exceptionnelle, je suis certaine que face à l’union des associations, l’administration aurait pu céder… Sauf que, en aparté le REF m’a ouvertement accusé d’avoir fait n’importe quoi, et RAF en pleine réunion m’a accusé d’avoir pris des indicatifs de radioclubs à des fins non radioamateurs… Alors je me suis tue et les skippers n’ont pas eu d’autorisation, et les mêmes se font aujourd’hui remettre à l’heure… Bravo messieurs, vous tuez le radioamateurisme !