Mon propos sera national et international, car à peine la CMR-19 terminée, la CMR-23 est en préparation et les enjeux sur nos bandes tant convoitées sont immenses.
D’abord comment fonctionnent nos instances ?
Nous utilisons des fréquences qui sont attribuées aux radioamateurs de façon internationale lors des Conférences Mondiales des Radios télécommunications appelées CMR. Elles se déroulent tous les 4 ans, la dernière, CMR-19 a eu lieu en octobre 2019, la prochaine aura lieu en 2023. C’est l’ANFR par le biais de la CEPT qui siège pour la France dans ces instances. Chaque pays alloue aux utilisateurs ces fréquences, en France c’est l’ARCEP qui est chargé de répartir les fréquences, elle met à jour le TNRBF, l’ANFR est chargée de faire respecter le TNRBF.
Préparons la CMR-23
Depuis 2 ans, l’URC est reconnu par l’ANFR comme le représentant des radioamateurs, au même titre que d’autres opérateurs professionnels. L’ANFR organise régulièrement des concertations selon un ordre du jour précis et fonctionne par des sous commissions selon les usages. L’ANFR est ensuite missionnée pour défendre le point de vue de tous les utilisateurs (y compris le nôtre) lors des réunions CEPT. Nous devons donc participer et faire entendre nos positions dans ces instances, et nous devons aussi avec les associations internationales WHRO et IARU être présents à la CEPT comme observateurs et aider nos représentants à soutenir nos positions.
Lors de la dernière CMR, dont nous avons pas encore le compte rendu final avec l’ordre du jour de la CMR-23, certains points sont déjà en discussions. Pour l’instant les bandes concernées sont 1,2 GHz, bande utilisée par Galileo, 10 GHz et 248 GHz.
L’URC va donc lancer avec ses partenaires, une grande campagne, « Que fait on sur nos bandes ? » Dans ce dossier on doit pouvoir connaitre les modes utilisés, largeur de bande, type d’antenne, gain de ces antennes, taux d’occupation… Quelles précautions prend on pour les brouillages éventuels etc… Quelles conséquences si on nous propose de déménager par exemple sur le 1,2 GHz, vaut il mieux aller au dessus ou en dessous ? Tous ces éléments serviront à appuyer nos demandes et à étayer un argumentaire dans les réunions.
Un autre point à aborder c’est la demande de mise à l’ordre du jour de la CMR-27 qui sera voté dans 4 ans. Par exemple vous souhaitez qu’une nouvelle bande soit affectée aux radioamateurs ou encore une extension d’une bande existante, c’est là que nous pouvons intervenir. Même si on ne demande rien, il faut surveiller qu’un autre ne demande pas une bande que nous utilisons.
Tout le monde peut y participer, de l’élaboration à la diffusion. C’est une affaire de tous au delà des conflits associatifs, organisons nous, n’hésitez pas à nous contacter si vous vous sentez concerté et si vous voulez participer.