A la fin du 19ème siècle, la T.S.F. (télégraphie sans fil) a pris son essor et voit ses domaines d’application se multiplier ; la diffusion de signaux horaires bénéficie de ces progrès pour s’effectuer sur des distances de plus en plus grandes. Les lignes qui suivent ont essentiellement été tirées d’un très vieil ouvrage du début de la TSF, il faut donc se replacer et s’imaginer être en 1914.

Par Jean-Luc Desgrez – F5NKK

Suite de la partie 1

La détermination de l’heure s’est d’abord faite dans les observatoires astronomiques. Grâce à la précision toujours croissante avec laquelle sont construits les instruments, on peut garantir l’heure exacte à un dixième de seconde près, et l’on peut espérer alors l’obtenir avec la précision d’un centième de seconde.

Quant à la conservation de l’heure, c’est un problème tout à fait différent de celui de sa détermination : il se résout par les horloges. Toutefois, celles-ci ont un inconvénient, elles sont essentiellement fixes et ne sont pas portatives : elles doivent être fixées sur un mur. Aussi leur emploi était-il impossible à bord d’un navire, et les horlogers cherchèrent-ils de tous côtés à réaliser des « horloges portatives » dans lesquelles le poids moteur se trouvait remplacé par un ressort. Ce n’est qu’au commencement du XVIIème siècle que la construction de ces « montres » devint assez précise, avec le chronomètre de marine de John Harrison (figure 2a) notamment, pour qu’on pût les employer à des usages de navigation et d’astronomie.

Figure 2a – Chronomètre de marine H4 de John Harrison 

A partir du XVIIIème siècle, grâce à l’émulation suscitée entre les horlogers par le concours qu’avait institué l’Académie des sciences de Paris, on voit apparaître de véritables « chronomètres », qui illustrent les noms de leurs constructeurs, Leroy et Berthoud ; au XIXème, au XXème siècle, ces chronomètres, jusque-là très coûteux, devinrent d’un prix abordable, et l’on peut avoir aujourd’hui, pour 300 francs(1), une « montre de torpilleur » (figure 2b) assez portative pour être mise dans le gousset, et assez précise pour être un excellent « garde-temps ».

Figure 2b – Chronomètre « montre de torpilleur »

C’est en « transportant l’heure » par des chronomètres que les marins, jusqu’à ces derniers temps, pouvaient déterminer la longitude en mer, que les compagnies de chemins de fer réglaient, au début de leurs exploitations, les horloges de leurs gares qui doivent toutes indiquer la même heure et la même minute pour assurer la précision du service des trains.

A suivre