Elles remplissent notre environnement, sont omniprésentes mais il a fallu attendre 1888 pour se rendre compte de leur existence. Les ondes électromagnétiques ont été décrites théoriquement dans les années 1860 mais c’est Heinrich Hertz (1857 – 1894) qui les découvre expérimentalement 25 ans plus tard.

Le chercheur, né à Hambourg en 1857, travaille à l’Ecole polytechnique de Karlsruhe quand il réalise cette avancée décisive qui permettra, plus tard, l’invention de la radio, de la télévision et des radars. Mais sur le moment, il ne se rend pas compte de l’importance de ses résultats. Il ne les juge pas suffisamment méritants pour être présentés à l’Académie de Berlin qui offre pourtant un prix couronnant les travaux dans ce domaine précisément. Heinrich Hertz rate donc une récompense probablement assurée, et poursuit ses études.

Il découvre que les ondes électromagnétiques se propagent. Il commence à déterminer leur longueur d’onde, leur vitesse ainsi que leurs propriétés de réflexion, de réfraction et de polarisation. Il établit alors la correspondance complète entre les ondes électromagnétiques et les ondes lumineuses ou la chaleur. En réalité, elles font toutes partie de la même famille. Entre la lumière visible, les ondes hertziennes, la chaleur, les rayons X, les rayons gamma, la seule différence est la fréquence de l’oscillation. Une fréquence qui sera d’ailleurs exprimée en hertz, en hommage au scientifique allemand. Heinrich Hertz est aussi le premier à mettre en évidence l’effet photoélectrique, c’est-à-dire la relation qui existe entre le photon (grain de lumière) et l’électron. Un phénomène qui vaudra le prix Nobel à Albert Einstein, mais en 1921.

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73 de Jean-Luc Desgrez – F5NKK