La Nasa se prépare à crasher l’ISS dans le Pacifique en 2031

           

Le budget de la Station spatiale internationale ayant été prolongé de six ans, sa destruction se déroulera en janvier, vers le cimetière spatial du Point Nemo.

Les engins spatiaux les plus sophistiqués ont aussi une date de péremption et la Station spatiale internationale (ISS) ne dérogera pas à la règle. C’est en 2031 que la cité spatiale doit fermer ses portes. Dans un rapport qui vient d’être remis au Congrès américain, la Nasa préconise de l’envoyer se crasher dans le sud de l’océan Pacifique.

Actuellement, le financement américain de la station est assuré jusqu’en 2024, mais l’administration de Joe Biden s’est engagée fin décembre à prolonger les opérations jusqu’à fin 2030, pour poursuivre les opérations de recherches qui y sont menées.

Le point le plus éloigné de toute terre émergée

La Nasa a donc prévu qu’en janvier 2031, après des manœuvres pour abaisser l’altitude de la station, ce qui augmentera de facto sa vitesse de rotation, trois cargos russes Progress puis un cargo américain Cygnus propulseront les 400 tonnes de l’ISS vers la Terre. « La Nasa et ses partenaires ont évalué différentes quantités de vaisseaux spatiaux russes Progress et déterminé que trois peuvent accomplir la désorbitation », est-il écrit dans le rapport. Elle se disloquera dans l’atmosphère et les calculs de « désorbitage » seront faits pour que les plus gros, qui ne se désintégreraient pas en vol, tombent à proximité du Point Nemo, le « pôle maritime d’inaccessibilité », c’est-à-dire le point le plus éloigné de toute terre émergée.

En 2001, c’est là que la station spatiale soviétique Mir avait fini son odyssée technologique. Depuis les années 1970, près de 300 objets spatiaux ont achevé leur trajectoire dans cette décharge maritime.

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73 de Jean-Luc Desgrez – F5NKK