Le 13 mai, le REF a publié sa participation à l’enquête publique dans un article sur leur site. Cet article est totalement scandaleux, ce n’est pas parce qu’on est une association qui aurait le plus grand nombre d’adhérents que l’on doit imposer sa manière de voir en refusant toutes les discussions et en insultant ceux qui ne sont pas de leur avis. Nous ne nous attarderons pas sur la forme de ces documents, car le débat serait alors totalement stérile…

Sur le fond des documents, rien de nouveau, les propositions ont déjà été faites par le REF en décembre 2015 et même avant, et toutes ces propositions qui n’ont même pas été débattues en CA ont fait réagir l’administration assez violemment, il a été clairement dit que JAMAIS l’administration n’accepterait que les examens soient organisés par les associations. Et le responsable des examens de l’ANFR de répliquer à la demande du REF en décembre 2015 : « Pourquoi toujours parler des examens américains, la France c’est la France et si vous préférez les examens américains allez les passer, mais ne venez pas demander d’équivalence en France.  L’organisation des examens est de la compétence des états et c’est le seul garant de l’équité des épreuves« . Quant à la proposition des suffixes pour les indicatifs spéciaux il a été dit  textuellement « 24 suffixes spéciaux (32 à l’époque) différents… ce n’est pas applicable…, pourquoi légiférer, vous n’avez qu’à l’appliquer en interne… » Ne pas oublier que si c’est dans la règlementation, cela veut dire de les apprendre pour l’examen, il faudra donc savoir le code postal des DROM et COM pour en trouver le numéro, où est la liberté de former l’indicatif spécial que l’on souhaite ??? Tout comme la modification du décret verra l’ajout du plan de bande IARU dans le programme des licences, et donc la possibilité d’ajouter des questions de législation sur ce point… Qu’à partir du moment où le programme de la TR61-02 est modifié, de facto le programme de la licence HAREC française est modifié, si tel n’est pas le cas, cela voudrait dire que la licence française n’aurait alors plus de réciprocité CEPT.

Sur les classes de licences, là c’est extrêmement grave, le REF souhaite que tous les F0 depuis X années deviennent F4 directement sans passer d’examen, après avoir provoqué leur disparition, il faut bien se rattraper. Il veulent créer une « extra class » considérant que l’examen français actuel est du niveau de la licence novice… Ils veulent introduire une licence débutant qu’ils veulent faire passer, projet en discussion à la CEPT mais retiré par l’IARU… Après avoir traité les F0 de F nuls, après avoir cautionné la suppression de la F0, après avoir refusé de soutenir les projets de donner aux F0 un accès décamétrique en disant que ce n’étaient pas des radioamateurs au sens de l’UIT (F6BYJ en juillet 2013 lors de la réunion de l’administration) parce qu’ils n’avaient pas passé d’épreuve technique (il y a des questions techniques dans la législation), et au bout de X années sans passer d’autres examens, ces nouveaux F0 deviendraient Extra Class… Nous n’allons pas retracer ici l’histoire des positions du REF depuis 10 ans, le REF continue sa course effrénée contre le néant, sans concertation des anciens présidents (avant 2008) ou même leurs partenaires, assénant l’opinion de positions jamais discutées et dont tout le monde est contre… Le problème c’est qu’ils entrainent tout le monde dans ce néant, c’est affligeant de lire les scores des votes dont le soviet suprême serait jaloux et de constater que le rapport moral n’est voté que par 116 personnes… Malheureusement nous ne pouvons qu’assister au désastre d’une association qui a eu un certain prestige et qui aujourd’hui n’est plus ce qu’elle a été et surtout pas digne de la reconnaissance d’utilité publique… L’association est devenue le REF de la désunion !

Au sujet de l’autorisation temporaire de trafiquer lors de démonstrations pédagogiques, le REF, sous couvert de la FNRASEC, réclame une autorisation exceptionnelle de pouvoir trafiquer lors de communications d’urgence à condition d’être membre de l’association… Alors là on aura tout vu… Si effectivement il y a une classe d’entrée en France avec réciprocité et accès décamétrique, il suffira de passer ce premier niveau qui sera accessible aux collégiens pour avoir le droit d’émettre. Effectivement si n’importe qui a le droit d’émettre parce qu’il est membre d’une association, nous ne sommes plus un service de l’état mais on bascule dans la communication de loisir. Pour ça il y a le 11 m et les PMR, pas besoin d’être radioamateur !

Que demandait l’URC, de simplement faire un dossier commun sur des socles minimums et de présenter une unité à l’administration. A la place de cela le REF présente un ramassis de vieilles idées farfelues dont l’administration ne veut absolument pas, prétend qu’il est la plus grosse association, donc il a raison… Et si l’administration refuse de leur accorder ces inepties, ils diront, nous avons fait le maximum, mais l’administration refuse, elle n’a pas de budget pour faire les réformes, toutes les excuses bidons que l’on nous sert depuis des années…

Mais comme nous souhaitons rester positif, nous remarquons que le REF est finalement pour trois classes de licence, pour un accès décamétrique à tous, pour les communications pédagogiques, pour une participation des associations aux examens, pour que les indicatifs spéciaux puissent durer plus longtemps, pour l’attribution de toutes les bandes allouées par l’UIT aux radioamateurs… Alors tous les espoirs sont permis, ce qui devrait permettre de voir un décret modifié dans le sens de l’avenir et du renouveau…

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