Depuis toujours les radioamateurs sont à l’écoute des marins. Dans le film « Si tous les gars du monde »  sorti en 1956, le capitaine du Lutèce lance appel sur la BLU, car sa radio de bord était en panne et il est entendu par un radioamateur. Il s’en suit une chaine de solidarité internationale pour sauver les 12 marins de Concarneau atteint de botulisme.

Lors de la transat en double en 1983, 2 radioamateurs Alsaciens sont intervenus et ont lus les bulletins météos transmis par téléphone à l’équipage du Lorient 56 dont la VHF était tombée en panne. C’est ainsi qu’ils ont parlé avec Didier Bestin quelques heures avant sa chute du bateau et sa disparition en mer.

La règlementation internationale prévoit qu’en cas de danger, des non radioamateurs peuvent utiliser les bandes radioamateurs, et les radioamateurs peuvent leur répondre… Parler de météo fait parti des sujets autorisés par la règlementation.

Le 1er juillet prochain partira la course avec 19 skippers dont 4 français. Ils sont tous équipés de BLU pouvant aller sur les bandes radioamateurs, car depuis cette époque mythique où Saint Lys Radio était à l’écoute des bandes marines, plus personne ne veille les fréquences HF marine, car tout se passe par satellite, ce qu’ils n’utiliseront pas car la course se veut être faite dans les conditions d’il y a 50 ans.

Après plusieurs demandes à monsieur le Président de la République, à monsieur le Premier Ministre et à plusieurs ministres, nous attendons toujours que l’administration délivre des autorisations exceptionnelles aux marins français engagés dans cette course. Tous les skippers étrangers ont obtenu cette possibilité… Nous avons mis en place notre site, vous pourrez suivre la course, éventuellement télécharger les bulletins météo de la zone dans laquelle les skippers se trouvent et leur communiquer, sauf aux français qui n’ont pas d’autorisation… Dès leur autorisation obtenue ils pourront utiliser les indicatifs de radioclubs, en espérant qu’ils les obtiennent avant le départ…

Merci aux radioamateurs Alsaciens pour l’article de l’époque.