Un compte rendu commun paraitra dans les prochains jours
Qui sera là et de quoi va t-on parler ?
Dès que nous avons reçu l’invitation à cette réunion, l’URC a répondu qu’il participerait. Pourquoi nous avons répondu, parce que cette réunion, que nous demandons depuis 2013, suite à la réunion avec les services de l’administration le 3 juillet 2013, va dans le sens de la Charte signée lors de l’AG de Maurepas dont voici les articles :
Nous, associations nationales des services d’amateur et d’amateur par satellites, nous nous engageons :
Article 1 :
à nous concerter régulièrement en toute indépendance, dans le respect du pluralisme des idées et avec intégrité, pour défendre l’intérêt général des services.
Article 2 :
à élaborer des projets communs que nous présenterons aux administrations de tutelle.
Article 3 :
à promouvoir toutes les actions visant à défendre l’accès des services d’amateurs aux générations futures.
A l’époque le REF a boudé cette charte, refusant de répondre à nos sollicitations, aujourd’hui ils organisent la réunion, nous ne pouvons que les féliciter, peu importe qui fait quoi, pourvu que les choses avancent.
Dans notre courrier réponse, nous avons posé un certain nombre de questions à l’organisateur :
Qui sera là ?
Nous souhaitons obtenir des explications sur les termes employés dans le compte rendu de CA du REF publié sur leur site : « associations légales » que veulent-ils dire par ces mots ? Devra-t-on fournir un récépissé de moins d’un an de la préfecture, avec les bilans moral et financier approuvés lors de la dernière AG ? Ou est ce simplement la liste des associations parues sur le site de l’administration ? Dans ce cas il faudra préciser laquelle car la liste publiée par l’ANFR n’est pas la même que celle publiée par l’ARCEP …
Le premier travail de cette réunion sera donc de déterminer de façon démocratique les critères permettant à une association de siéger, de déterminer ensuite les droits de ces associations, en l’occurrence le droit de vote, avec une voix unique par association, et le nombre de personnes par association pouvant siéger et prendre part au débat. Il faudra aussi définir l’ordre du jour de façon précis et désigner unanimement un rapporteur. Sans être d’accord sur ce premier point il sera difficile d’aborder d’autres sujets.
De quoi va-t-on parler ?
Nous avons reçu un ordre du jour extrêmement vague, élaboré par on ne sait qui et qui touche une partie des sujets radioamateurs du moment. S’il est des sujets où l’unanimité est quasi certaine, il y a d’autres sujets épineux qui mériteraient une préparation et des dossiers.
La position de l’URC est la même depuis maintenant 3 ans que j’en suis responsable : application des recommandations CEPT par l’administration française. Certes chaque pays est souverain dans l’application de ces recommandations, qui ne sont pas des lois, mais notre rôle au niveau d’une association nationale c’est de se battre afin qu’elles soient appliquées dans notre pays. Ces recommandations sont le fruit du travail des associations au niveau international, c’est-à-dire l’IARU et aujourd’hui l’EURAO, qui assistent et participent aux réunions de la commission ECC de la CEPT, et qui font du lobbying lors des conférences CMR triennales pour obtenir des avancées pour les radioamateurs. Nous avons donc fait parvenir au REF nos dossiers élaborés depuis 3 ans afin d’avoir une base de discussion. Je ne doute pas que nous trouverons des socles communs.
- Questions à l’administration posée le 3 juillet 2013, qui sont toujours d’actualité
- Réforme des licences
- Projet Education Nationale
Nous trouvons dommage que ne soit pas abordée la question sur la coordination inter-associative pour les relais et balises qui est nécessaire, surtout depuis la disparition de la CNRB dont l’URC était membre fondateur. Le partage harmonieux du spectre radioamateur est une valeur fondamentale défendue par toute association de radioamateur qui se respecte et il est bien dit dans la réglementation que l’on doit, avant de passer en émission, s’assurer que la fréquence est libre. Le développement anarchique de certains relais DMR pose un problème sérieux de coordination intra-muros, mais aussi au niveau international. Comme il vaut mieux prévenir que guérir, c’est à nous de se prendre en main et de continuer le travail de la CNRB peut être sous une forme nouvelle.
Autre sujet qui n’est pas prévu c’est la formation de nouveaux radioamateurs. A quoi ça sert qu’on se décarcasse pour obtenir de nouveaux droits ou simplement le maintien de nos droits actuels si on ne prend pas en main la formation de nouveaux radioamateurs afin de stopper le déclin inévitable de notre population. L’URC est consciente de ce problème et nous avons, lors de notre AG de 2014 déclaré la mobilisation générale pour la formation à l’émission d’amateur. Nous avons sorti en juin 2015 le Mémento pour la licence HAREC qui sert de base à la formation des lycéens et le lycée de Lillers vient de signer la première convention en France et ouvre une formation facultative pour devenir radioamateur dans l’enceinte même du lycée. Cet enseignement a reçu l’appui de l’éducation nationale et de l’ensemble des professeurs et inspecteurs de mathématiques et de sciences physiques. Cette formation apportera un réel plus à tous ces futurs ingénieurs et devrait permettre de leur ouvrir les portes de certaines écoles d’ingénieur. Il nous faut aujourd’hui développer et multiplier les expériences de ce genre. Avec la réforme des licences nous pourrons inverser les tendances, objectif 20000 radioamateurs en 2020, osons parier sur l’avenir tous ensemble.
Nous souhaitons une pleine réussite à cette réunion, peut être le début d’une réelle collaboration inter-associative, dans le respect et l’indépendance de chacun. Nous mettrons tout en œuvre pour obtenir ce consensus tant réclamé par tous les radioamateurs, nous ne manquerons pas de vous rapporter de façon fidèle, honnête et sans langue de bois, ce qui se dira lors de cette réunion.
F1SXC, David et F1PSH, Sylvie seront les représentants de l’URC le 17 octobre prochain.
Lu dans l’éditorial d’octobre paru sur le site du REF
L’objectif que nous souhaitons atteindre est de ne pas reproduire, lors de réunions avec notre tutelle ou l’autorité de régulation, une cacophonie, et c’est un euphémisme, similaire à celle de la dernière réunion de ce genre. Pourquoi cette table ronde maintenant ? Il me semble que la situation est devenue plus sereine depuis que certains blogs qui rendaient l’ambiance malsaine ont disparu du paysage.
l’URC se félicite de ce méa culpa de la part du REF et est enchantée de savoir que s’il y a une prochaine réunion avec l’administration, le REF saura garder son calme.
Quant aux blogs qui auraient disparu du paysage, on ne se refait pas une virginité et on n’acquiert pas de la notoriété, en effaçant ce qu’on a publié, en copiant tout azimut ou en évinçant certains éléments perturbateurs ou même en récupérant les démissionnaires d’autres associations… Une association qui se dit nationale se juge sur ses véritables actes en faveur de la promotion du radioamateurisme, pas sur les écrits dans un bulletin ou sur un blog.